Rencontre avec Julie Gayet
Rencontre avec Julie Gayet
« Les décors et la lumière sont magnifiques dans le Gers »
L’actrice et réalisatrice Julie Gayet a choisi de tourner dans le Gers plusieurs séquences de son film « Olympe, une femme dans la révolution », consacrée à Olympe de Gouges, pionnière des combats féministes. Un téléfilm qui sera diffusé sur France 2 en 2025 et qui a séduit les scolaires gersois, invités à une projection en avant-première en présence de Julie Gayet. Rencontre avec une cinéaste engagée et une gersoise de cœur.
Pourquoi avoir choisi précisément ce personnage féminin pour votre premier téléfilm ?
Ma première idée était de mettre en lumière des femmes de notre histoire. Olympe de Gouges est une des figures féminines les plus emblématiques, peu de gens de ma génération connaissent son histoire. J’ai d’ailleurs été très heureuse de la voir sortir de la Seine lors de la cérémonie d’ouverture des JO 2024 parmi d’autres statues de femmes françaises illustres. C’est aussi sa modernité qui m’a séduite, c’est une femme aux multiples facettes, une humaniste engagée dans la lutte contre les injustices… Elle incarne l’histoire de notre humanité.
Le film a été tourné en Occitanie avec des séquences dans le Gers, comment s’est passé ce tournage ?
Olympe de Gouge est née à Montauban, elle parlait l’occitan, même si elle a vécu à Paris, il me semblait important de venir tourner en Occitanie. C’était merveilleux de tourner dans le Gers, les décors y sont magnifiques, avec une lumière si particulière qui ressemble à la Toscane et des lieux incroyables qui sont restés très authentiques.
Vous avez également fait tourner des femmes gersoises, c’était important pour vous ?
On a fait le choix de faire appel à des figurantes non-professionnelles que le thème intéressait. J’ai vu plus de 1000 vidéos et j’ai été très heureuse de les rencontrer sur le tournage. Ça allait au-delà de la figuration, elles avaient une vraie envie de participer à ce projet. Il y a eu un lien très fort qui a donné naissance à une exposition de portraits de ces figurantes gersoises très engagées. C’était assez magique.
Le film a été présenté aux scolaires gersois, cela vous paraissait essentiel de toucher le jeune public ?
Nous avons fait cette tournée à l’initiative du Département du Gers. Il nous a soutenu financièrement pour la réalisation et nous a proposé cet échange avec les collégiens. J’étais très heureuse de cette idée, car j’aime parler aux jeunes. La figure d’Olympe de Gouges est aujourd’hui étudiée à l’école, notamment au bac. Le film a été l’occasion d’aborder pas mal de sujets intéressants et importants, comme la question des femmes, leur condition, leur santé. J’aimerais que le public en général puisse, à travers ce film, retenir la modernité d’Olympe de Gouges.