Quelles infrastructures pour les mobilités de demain ?

Le Département du Gers repense ses infrastructures pour une mobilité durable

Les infrastructures de mobilités terrestres doivent évoluer au cours des 20 prochaines années pour répondre aux enjeux écologiques, énergétiques, et aux besoins spécifiques des territoires. C’est l’objectif de l’étude «  Quelles infrastructures pour quelles mobilités ?  », qui trace la voie à suivre pour le Département.

Le 3 juillet 2020, le Département du Gers a adopté une nouvelle stratégie pour repenser la mobilité. Même si la Loi d'Orientation des Mobilités (LOM) confie cette mission aux Régions et aux intercommunalités, les Départements, gestionnaires des infrastructures routières et touristiques, restent des acteurs clés.

Dans un contexte en pleine mutation, le Conseil départemental du Gers se positionne comme un coordonnateur et un fédérateur des initiatives locales. Il fournit un soutien administratif, technique et financier pour promouvoir notamment la mobilité douce.

Il a ainsi engagé des initiatives majeures, incluant la création d'une piste cyclable entre Auch et Toulouse ou encore le prolongement de la Voie Verte de l'Armagnac jusqu'à Eauze.

Le transfert des routes nationales au Département ouvre aussi de nouvelles perspectives pour adapter le réseau routier aux besoins futurs et participer au désenclavement du territoire.

La Direction des Routes et des Mobilités, anciennement DDI, est en charge de mettre en musique la politique du Conseil départemental, « pour que demain le Gers soit un territoire où il sera facile de se déplacer », souligne son Président, Philippe Dupouy.

Concertation et plan d’actions

La concertation est au cœur de cette ambition départementale.

Pour anticiper les besoins du territoire, le Département a lancé en 2022 l’enquête "C'est quoi les mobilités de demain ?".

Elle a permis de recueillir les attentes des usagers et d’alimenter une étude menée auprès de tous les acteurs de la mobilité autour de la question «  Quelles infrastructures pour quelles mobilités ?  ».

Cette étude dresse un état des lieux révélateur des disparités territoriales, de l'enclavement de certaines zones, et de la domination de la voiture.

Mais elle met aussi en avant des atouts à valoriser :

  • un réseau routier dense,
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  • des déplacements essentiellement de proximité,
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  • le développement de services de covoiturage et de véhicules électriques,
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  • et des projets comme l’achèvement de la mise à 2x2 voies de l’axe Auch-Toulouse.
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L’étude priorise trois axes pour guider la politique du Conseil départemental :

  1. établir une gouvernance pour observer et fédérer les dynamiques territoriales,
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  3. optimiser le réseau d'infrastructures routières,
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  5. promouvoir, à travers ses itinéraires, une destination culturelle et touristique attractive et durable.
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Ces axes seront déclinés à court et moyen terme en une série d’actions incluant un schéma d'usage des routes, un schéma d'aménagements cyclables et des actions pour renforcer la mobilité solidaire pour les jeunes et les publics vulnérables.

« Notre stratégie vise à positionner le Département du Gers comme un acteur majeur de la mobilité pour les prochaines décennies, en tenant compte des enjeux de solidarité, de développement touristique et d'infrastructures routières ». 

Lydie Toison, Conseillère départementale, en charge des Mobilités Actives